Les différentes études de prospective convergent sur le potentiel de développement important du gaz naturel dans les 30 prochaines années, même si le contexte en termes de compétitivité inter-énergies a sensiblement évolué depuis 2003.

En Amérique du Nord, la production de gaz conventionnel s’épuise. La croissance repose désormais sur une contribution plus importante des sources de gaz non conventionnel et du gaz d’Alaska. Des prix historiquement bas et une offre abondante stimulent la croissance du gaz, qui devrait dépasser le pétrole vers 2030 en tant que premier combustible du mix énergétique. En Europe, les réserves des secteurs matures s’épuisent et la production diminue. Enfin, au Moyen-Orient, la demande est soutenue et le potentiel de croissance de la production est énorme du fait de la poursuite du développement des champs de South Pars en Iran et des North Field au Qatar.

Très peu connues dans les années 1950, les réserves mondiales estimées de gaz naturel ont connu une croissance spectaculaire au cours des vingt dernières années. Au milieu des années 1980, les réserves estimées de gaz étaient proches de leur potentiel pétrolier. Depuis lors, le niveau de la réserve n’a pas changé. Au niveau mondial, le ratio stocks/production s’établit à 50,9 ans pour le gaz naturel fin 2017, à peu près au même niveau pour le pétrole brut.

Il n’y aura pas de problème de ressources pour le gaz naturel dans les 20 à 30 prochaines années. Des réserves prouvées désormais proches du pétrole en Gtep pour un niveau de consommation moindre. Et les quantités de gaz à découvrir peuvent être considérables.