L’hydrogène, l’élément le plus abondant et le plus ancien de l’Univers, est apparu il y a 13 milliards d’années. Peu présent sur terre à l’état naturel, il y est en revanche très répandu à l’état combiné dans de nombreuses substances, en particulier avec l’oxygène avec lequel il constitue l’eau et le carbone avec lequel il constitue l’ensemble des hydrocarbures.

De l’Antiquité au siècle des lumières, à  la suite d’Aristote, tous les savants ont été convaincus que l’univers était constitué de quatre éléments : l’eau, la terre, l’air et le feu. Après une vingtaine de siècles, des doutes s’insinuent ; ainsi au XVIème, le philosophe et médecin suisse Paracelse (1493 -“ 1541), qui était aussi alchimiste et physicien, se demande si « l’air » qui se dégage lors de la réaction du vitriol sur le fer est bien identique à l’air que nous respirons.

Au siècle suivant, Robert Boyle (1627 – 1691) isole cet « air », puis Henry Cavendish (1731 – 1810), physicien et chimiste britannique, reprend les travaux de Paracelse avec différents métaux. En 1766, il recueille d’importantes quantités de gaz dans des vessies de porc et montre que ce gaz, « l’air inflammable », brûle dans l’atmosphère en produisant de l’eau.