Depuis la nuit des temps les hommes se déplacent, mais très longtemps ils le firent avec lenteur, cette même lenteur à  laquelle cheminait leur évolution. Durant des millénaires leurs sources d’énergie n’ont pas varié : ils ont transporté, travaillé la terre et fabriqué en utilisant leur propre force, celle des animaux, celle du vent et celle de l’eau. Puis au début du XIXème siècle, tout a changé lorsque s’est développée la mise en pratique de « la puissance motrice du feu » préconisée par Sadi Carnot . L’industrie et les transports à grande capacité et à grande vitesse, chemin de fer et bateau à vapeur, ont pris leur essor. Ils tiraient l’énergie nécessaire de la houille grâce à la vapeur d’eau qui devint le premier vecteur énergétique de l’histoire des temps modernes.

Tout s’est encore accéléré quand à la fin de ce même XIXème siècle sont apparus le moteur à explosion et l’électricité. Le premier était un dispositif de génie capable d’extraire de l’énergie mécanique des carburants liquides issus du pétrole présent dans la nature. La seconde, due aux propriétés des constituants de la matière, était un nouveau vecteur énergétique aux possibilités quasi infinies dont nous connaissons de nos jours, par l’électronique et ses applications, les prolongements les plus évolués et les plus prometteurs comme l’est entre autres l’actuelle révolution numérique.
Durant le XXème siècle qui suivit, il ne fut pas une part de l’activité humaine qui n’ait pas été entièrement modifiée, voire bouleversée, par les retombées de ces deux révolutions technologiques. Le monde est alors entré dans « l’ère industrielle » assortie de la « civilisation de l’automobile » qui l’une et l’autre furent à l’origine de profondes transformations économiques et sociales. Pour alimenter le formidable développement qui s’en est suivi il a fallu – et il faut encore – de l’énergie, beaucoup d’énergie (cf. Fiches 2.1 à 2.6), c’est pourquoi les ressources de notre planète ont été exploitées sans limite: houille, pétrole, gaz naturel, c’est-à-dire les combustibles fossiles, les ressources hydrauliques mais également l’énergie provenant de la fission de combustibles nucléaires.