Au cours de la nuit du 25 au 26 avril, les colégislateurs européens ont trouvé un accord sur le règlement relatif à l’utilisation de carburants aériens durables, dit ReFuelEU Aviation.

Ce règlement fixe des cibles quinquennales de fourniture de carburants aériens durables (SAF) dans les aéroports de 2025 (2%) à 2050 (70%), et prévoit une trajectoire minimale contraignante de développement pour les carburants de synthèse : 1,2% en moyenne sur 2030-2031, 2% de moyenne sur la période 2032-2034, 5% en 2035, 10% en 2040, 15% en 2045, et 35% en 2050.

L’hydrogène et les e-fuels comptabilisés dans l’atteinte de cette cible doivent être produits à partir d’électricité renouvelable (RFNBOs) ou d’énergie nucléaire. Néanmoins, l’hydrogène et les e-fuels dérivés d’hydrogène nucléaire ne sont pas considérés en tant que tels comme « carburants aériens durables ».

Philippe Boucly Président de France Hydrogène
C’est une nouvelle étape décisive pour le développement de l’hydrogène et des e-fuels en France et en Europe ! L’objectif fixé pour 2030-2031 est ambitieux et cohérent. Et enfin, l’Union européenne traite quasiment à parité l’hydrogène dérivé d’énergies renouvelables et de nucléaire, en prenant pour boussole la réduction des émissions carbone et la sécurisation de notre approvisionnement énergétique.

La France a les cartes en main pour structurer une filière compétitive de production d’e-fuels, qui peut générer durablement de la valeur et des synergies dans les territoires, et s’exporter. Nous le relevions dans le second volet de notre étude Trajectoire 2030 : les acteurs industriels sont dans les starting-blocks pour les SAF ! A nous désormais, dans le cadre de la feuille de route de décarbonation de l’aérien, de concevoir et mettre en oeuvre au niveau national les mécanismes de soutien adaptés pour concrétiser ce potentiel industriel.