A l'initiative du club Dhynamise, mis en place par le pôle Véhicule du Futur en région Grand Est, le groupe automobile est venu expliquer dans le cadre d'un webinaire, sa stratégie commerciale pour les utilitaires à hydrogène.

La parole était ainsi donnée à Pierre Garnier, en charge du développement de l’activité hydrogène. Alors que les premiers exemplaires (Citroën Jumpy, Peugeot Expert, Opel Vivaro) sont arrivés chez des clients, Stellantis a décidé de se concentrer en Europe sur la France et l’Allemagne, ceux qui ont le plus de stations d’avitaillement et proposent des aides à l’acquisition. A titre indicatif, le prix descend à 31 500 € H.T en Allemagne, contre 51 300 € dans l’hexagone dans le meilleur des cas.

Il a été rappelé que la volonté de Stellantis était de préserver la capacité de chargement (1 tonne) par rapport aux versions électrique et Diesel. Les véhicules à hydrogène permettent de bénéficier de plus de 400 km d’autonomie (dont 350 en mode H2, une batterie offrant 50 km de rayon d’action), avec un temps de remplissage de 3 mn. Par rapport à la version électrique, le groupe a retiré 200 kg de batteries pour les remplacer par trois réservoirs stockant 4,4 kg d’hydrogène à 700 bars et la pile à combustible de 45 kW, avec un léger gain de poids au passage. La batterie de 10 kWh est la même que celle que l’on peut trouver sur des modèles hybrides rechargeables du groupe. Il faut une heure pour la recharger sur une wallbox (sinon de 3 à 6 h). Signalons au passage que les utilitaires à hydrogène atteignent une vitesse de pointe de 130 km/h et accélèrent de 0 à 100 km/h en 15 secondes. L’intérieur est le même que la version électrique, à la différence du compteur qui indique le plein d’hydrogène. Les véhicules sont garantis pour 160 000 km et 8 ans.

En ce qui concerne les ambitions, le groupe a prévu de faire un premier lot de 2 000 véhicules. Les ventes pourront s’ouvrir à d’autres pays en fonction des aides et du contexte local. Pour le moment, Stellantis fait du sur mesure avec une petite équipe qui prend les commandes et envoie des « flying doctors » en provenance d’Allemagne pour gérer l’entretien. Avec l’augmentation des volumes, le réseau pourra prendre le relai.