Selon Charlotte de Lorgeril, experte hydrogène chez Sia Partners, « une coordination, au moins européenne, sera indispensable ».

Dans une interview aux Echos, elle imagine « un projet du type « Airbus des batteries », transposé à l’hydrogène, et qui associera des industriels européens sous l’égide de l’Union européenne, avec des subventions importantes. Les autorités publiques doivent encourager les collaborations entre acteurs, à l’image de Hymeet à Nantes, le projet du Cetim pour aider les PME à prendre le virage de l’hydrogène.

« Il y a aussi un besoin de coordination au niveau mondial en matière d’infrastructures aéroportuaires pour assurer un ravitaillement identique partout », explique-t-elle. Par ailleurs, Mme de Lorgeril, indique que « les coûts d’approvisionnement de l’hydrogène seront aussi variables selon les régions du monde, car indexés sur les coûts de l’électricité, ce qui n’est pas le cas des carburants conventionnels qui suivent un cours mondial. Toutes ces questions nécessitent une vision à long terme et une collaboration de tous dès aujourd’hui pour 2050, car les cycles d’investissement de l’aérien sont très longs », conclut-elle.