TotalEnergies vient de lancer un appel d’offres massif - 500 000 tonnes par an - en vue de la décarbonation de ses raffineries européennes à horizon 2030. Les volumes permettraient d’éviter l’émission d’environ 5 millions de tonnes de CO2 par an.

Dans son communiqué, le groupe précise qu’il a déjà enclenché des projets dans des raffineries. C’est le cas à La Mède, avec le projet Masshylia, mené en partenariat avec Engie, afin de produire de l’hydrogène renouvelable. A Grandpuits, TotalEnergies et Air Liquide vont produire 20 000 tonnes par an d’hydrogène en partie renouvelable grâce au recyclage du biogaz résiduel issu de la bioraffinerie. 

Toujours en Normandie, les deux partenaires vont produire également 15 000 tonnes d’hydrogène renouvelable et bas carbone pour la plateforme de TotalEnergies dans cette région. Et puis, à Leuna, en Allemagne, TotalEnergies et le gazier VNG, collaborent pour le futur approvisionnement en hydrogène renouvelable de la raffinerie.  

L’appel d’offres annoncé concerne l’ensemble des raffineries en Europe. Elles sont au nombre de 6 : Anvers (Belgique), Leuna (Allemagne), Zeeland (Pays-Bas), Normandie, Donges etFeyzin (France), plus les 2 bioraffineries à La Mède et Grandpuits (France), toutes consommatrices d’hydrogène. TotalEnergies souhaite remplacer 500 000 tonnes de cet hydrogène consommé par ses raffineries par de l’hydrogène issu d’énergies renouvelables d’ici 2030.  

« Nous espérons ainsi bénéficier des solutions les plus compétitives développées par divers fournisseurs dans le monde en leur offrant la possibilité d’avoir accès à des contrats moyen et long terme avec TotalEnergies » a déclaré Patrick Pouyanné, le PDG du groupe. C’est un projet majeur qui contribuera à atteindre l’objectif de réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 2015).