Selon un rapport du Conseil français de l’énergie (CFE), il sera nécessaire d’importer de l’hydrogène si l’on souhaite satisfaire la future demande en Europe. « Nous ne parviendrons pas à satisfaire la demande en hydrogène avec notre seule production intérieure », tranche Marco Baroni, co-auteur du rapport et expert énergie pour Baroni Energy Consulting.

L’étude se base sur les prévisions en termes de coût et de volume de cinq pays européens (Autriche, France, Allemagne, Italie et Espagne) et de quatre pays exportateurs possibles (Chili, Égypte, Maroc et Russie). La demande européenne d’hydrogène est en effet estimée à 60 millions de tonnes dans l’étude présentée d’ici 2050, soit six fois plus qu’aujourd’hui.

« Sachant qu’à l’heure actuelle, la quasi-totalité de l’hydrogène consommée est carbonée, produite à partir de gaz naturel (via le procédé de vaporéformage) », rappelle M. Baroni. Pour produire cet hydrogène par électrolyse, la demande supplémentaire en électricité s’élèverait à environ 2800 à 2900 TWh, « soit presque l’équivalent de la production d’électricité de l’ensemble de l’UE aujourd’hui », est-il noté dans le rapport.