Une filière se dessine en Bretagne Nord pour développer de l'hydrogène renouvelable, destiné à des applications de mobilité. En juin dernier, Saint-Malo a décidé de rejoindre l'écosystème hydrogène initié par l'agglomération de Saint-Brieuc.

Depuis 2020, la CCI Côtes d’Armor, Saint-Brieuc Armor Agglomération (SBAA), le Syndicat d’Energie 22 et la Banque des territoires étudient ensemble l’opportunité de déployer un projet d’usine de production d’hydrogène renouvelable. L’objectif est d’alimenter ainsi une flotte de bus à hydrogène et des bennes à ordures ménagères au niveau de l’agglo briochine. D’autres débouchés (mobilité professionnelles, barges…) sont prévus.  

Fin 2021, la société VALOREM, appuyée par TEREGA Solutions a été désignée à la suite d’un appel à manifestation d’intérêt. Une nouvelle étape a été franchie, quand la Région Bretagne a reconnu l’intérêt régional du projet Armor Hydrogène, désigné lauréat de l’appel à projet régional « Boucles d’écosystèmes territoriaux de productions et d’usages hydrogène renouvelable ». De son côté, Saint-Malo Agglomération (SMA) s’est engagée depuis plusieurs années dans une politique de décarbonation de ses véhicules roulants, en travaillant sur le développement de stations multi-énergies, combinant biogaz et hydrogène. En complément d’une première station ouverte à Miniac Morvan en 2022, une seconde est prévue sur le site de son dépôt de bus. Une partie du parc roulant de Saint-Malo Agglomération est déjà en cours de conversion. 54 bus et cars (6 roulant à l’hydrogène, le reste au bio-GNV) vont ainsi faire l’objet d’un programme de renouvellement sur 15 ans, tandis que 28 poids lourds affectés à la collecte des déchets ménagers (dont 10 à l’hydrogène, le reste au bio-GNV) feront l’objet d’un programme de renouvellement sur 20 ans.  

C’est donc naturellement que Saint-Malo Agglomération a décidé en juin dernier de rejoindre le consortium en confirmant le souhait de devenir partenaire d’Armor Hydrogène. Actuellement, le consortium élabore une réponse à l’appel à projet de l’ADEME intitulé « Écosystèmes territoriaux hydrogène – EcosysH2 ». Le projet global est estimé à 35,7 M€ dont 15M€ de capital de départ. Le consortium sollicite l’ADEME à hauteur de 7,25 M€.