Située à Douai, l'Ecole d'ingénieurs IMT Nord Europe a obtenu une subvention de la Commission Européenne pour développer en 4 ans des réservoirs d'hydrogène plus économiques et plus durables, grâce à un matériau composite.

Elle va coordonner un projet de recherche international. Le projet a pour nom Ecohydro (Economic Manufacturing Process of Recyclable Composite Materials for Durable Hydrogen Storage) et bénéficie d’un soutien de la Commission européenne, à hauteur de 10 millions, dans le cadre de l’appel à projets « Advanced materials for hydrogen storage tanks » du programme Horizon Europe/Clean Hydrogen. Il réunit un consortium de 15 partenaires répartis entre 7 pays (France, Belgique, Luxembourg, Italie, Royaume-Uni, Pologne, Turquie). Ce projet est donc piloté par l’IMT Nord Europe, qui dispose d’un Centre d’Enseignement, de Recherche et d’Innovation (CERI) Matériaux et Procédés. Il réunit un autre partenaire académique français (l’IMT Mines Alès) et certains industriels dont Airbus, Mahytec, Arkema, Electra Commercial Vehicles, le groupe FEV et Temsa Skoda.  

Ecohydro va permettre d’adapter aux réservoirs une nouvelle résine thermoplastique recyclable, développée par Arkema et qui a pour nom Elium. De plus, elle apporte de nouvelles fonctionnalités, telles que l’auto-réparabilité et la résistance au feu. Le projet va permettre aussi de développer, un nouveau procédé plus économique d’enroulement filamentaire pour la fabrication des réservoirs d’hydrogène. Il prévoit également des modèles numériques pour prédire la durée de vie résiduelle des réservoirs (à l’aide de la technologie dite « Structural Health Monitoring », via les capteurs intégrés et des algorithmes d’intelligence artificielle).  

Et surtout, l’ambition est de mettre au point une nouvelle technologie de recyclage des composites pour récupérer les fibres de carbone des réservoirs en fin de vie et les réutiliser pour fabriquer des nouvelles pièces. Le projet va déboucher sur trois démonstrateurs, tous liés à l’hydrogène gazeux : les stations de ravitaillement, les camions de convois et le transport entre les différents lieux de stockage. Le consortium ambitionne également le développement d’un quatrième démonstrateur pour le secteur de l’aviation, dédié au stockage de l’hydrogène sous forme liquide cryogénique.