Le 8 novembre, un planeur équipé d'un moteur à combustion alimenté par de l'hydrogène a fait un vol aux Etats-Unis, dans le Nevada. Ce n'est qu'un début pour le projet Blue Condor d'Airbus UpNext.

Le vol – qui s’inscrit dans le cadre du projet ZEROe, – s’est déroulé avec succès. La filiale en charge de l’innovation chez Airbus a modifié pour la circonstance un planeur de type Arcus-J, en faisant appel à la compagnie allemande Aero Design Works. L’objectif du programme Blue Condor est de comparer le comportement d’un petit moteur à hydrogène avec celui d’un moteur traditionnel au kérosène, en faisant voler deux planeurs à 30 000 pieds d’altitude.  

Pour ce premier vol, le planeur a volé pendant 30 mn, à une altitude de 7 000 pieds. Depuis, il y a eu deux autres vols, avec un plafond relevé à 10 000 pieds et un démarrage du moteur à cette altitude. Précisons qu’Ad-Venta est associé à ce projet. Grâce à son banc de test (qui va jusqu’à 1000 bars), la PME de la Drôme a pu qualifier tout l’équipement au sol pour Airbus UpNext avant de faire le premier vol. Elle a fourni par ailleurs une valve sur le réservoir qui contient de l’hydrogène stocké à 700 bars. Ad-Venta précise que son implication au sein du projet Blue Condor couvre l’architecture, la fourniture de composants au niveau du stockage et de leur validation, de même que les aspects de sécurité et les tests au sol.  

La prochaine étape est de faire voler le planeur en début d’année prochaine, afin d’étudier les traces de condensation. Dans son communiqué, Airbus souligne que l’hydrogène ne rejette pas de suie, ni d’oxydes de soufre, mais émet des oxydes d’azote et de la vapeur d’eau (2,5 fois plus que pour les trainées liées au kérosène). C’est la raison pour laquelle l’équipe d’Airbus UpNext va profiter de l’hiver au Nevada pour réaliser ces mesures.