La filiale du groupe Volkswagen est impliquée dans un projet de production d'essence synthétique à partir d'éoliennes et d'électrolyse au Chili. Le site vient d'ouvrir à Punta Arenas.

Si l’hydrogène n’est pas cité, il y a bien à la base une électrolyse alimentée à partir d’électricité renouvelable (issue d’éoliennes) et production d’un hydrogène qui, associé à du CO2, va permettre de formuler un e-fuel, ou carburant synthétique. Comme ce carburant est liquide, il peut être transporté aussi facilement que de l’essence classique. Et en l’occurrence par bateau, à partir du port de Cabo Negro, à proximité du détroit de Magellan.

Pour Porsche, qui recherche la neutralité carbone à l’horizon 2030, ce type de carburant est complémentaire. Et la marque de voitures de sport estime qu’il devrait être développé à l’échelle mondiale pour décarboner plus rapidement le parc mondial, qui est de 1,3 milliard de véhicules à moteur thermique.

Dans sa phase pilote, l’usine va produire 130 000 litres par an, un volume modeste qui va être utilisé en compétition, dans le cadre de la Porsche Mobil 1 Supercup, ainsi que dans les centres de pilotage Porsche Experience. D’ici 2025, la production sera portée à 55 millions de litres, puis à 550 millions deux ans plus tard. Le Chili est un pays idéal pour produire ce type de carburant. Le vent souffle 270 jours par an et fait tourner les éoliennes à pleine capacité. D’autres projets sont également prévus aux USA et en Australie. A travers la société HIF Global (Highly Innovative Fuels), opérée par le Chili, Porsche a déjà investi 100 millions de dollars dans les e-fuels.