Le 8 novembre, le Président de la République recevait les dirigeants des cinquante sites français les plus émetteurs de dioxyde de carbone.

Alors que l’industrie représente 20 % des émissions de carbone en France, Emmanuel Macron a rappelé que la réindustrialisation de l’Hexagone était un « enjeu de souveraineté », mais qu’elle allait de pair avec sa décarbonation. Il a annoncé la mise en place de contrats de transitions écologiques avec chaque site industriel sous les six mois, pour leur permettre de baisser leurs émissions de CO2 de 20 millions de tonnes contre 43 millions aujourd’hui.

Le chef de l’Etat a par ailleurs réaffirmé son engagement sur l’hydrogène. Alors que 2,1 milliards ont été investis dans les 10 premiers projets retenus au titre des IPCEI, 3 milliards d’euros sont réservés pour soutenir tout ou une partie des 22 projets suivants qui ont été présélectionnés et qui concernent des secteurs tels que la cimenterie, la verrerie, et les engrais.

En plus, 4 milliards d’euros seront mobilisés pour soutenir la production d’hydrogène par électrolyse, afin de pouvoir produire en France un hydrogène bas-carbone soutenable économiquement. Le Président a également évoqué le recours à la biomasse, une troisième technologie qui est complémentaire des deux premières.

Selon M. Macron, l’hydrogène pourrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 6,5 millions de tonnes de CO2 par an d’ici 2030, principalement dans les grands établissements industriels qui n’ont pas d’autres moyens pour réduire massivement leurs émissions.

Aujourd’hui, 5 milliards sont prévus dans le cadre de France 2030 pour décarboner l’industrie. La somme pourrait passer à 10 milliards d’euros d’accompagnement public si les industriels jouent le jeu.