Depuis l'abandon du projet Midcat de gazoduc entre l'Espagne et la France, à travers les Pyrénées, et l'annonce d'un autre projet (BarMa : liaison sous-marine entre Barcelone et Marseille), les parlementaires de l'Occitanie sont vent debout. Et ils le font savoir dans une tribune signée par 25 sénateurs et députés.

Ces élus se mobilisent pour établir une liaison sous-marine entre Barcelone et Port-La-Nouvelle, puis une liaison terrestre jusqu’à Marseille. L’Occitanie, qui a beaucoup investi dans l’hydrogène (avec un budget de 150 millions d’euros), ne veut pas être laissée au bord du chemin. 

La référence à Port-La-Nouvelle s’explique par le fait que ce site dans l’Aude produira massivement de l’hydrogène renouvelable à partir d’éoliennes en mer, et alimentera ensuite plusieurs clients, dont des stations prévues dans le cadre de corridors afin de contribuer au déploiement de la mobilité.

Dans ce texte, il est écrit que le gazoduc « doit passer impérativement par le sud-ouest, et en particulier l’Occitanie », faute de quoi, la filière industrielle et la massification risquent d’être « stoppées net ».  Les parlementaires, dont le sénateur PS de l’Aude Sébastien Pla, disent « oui à l’interconnexion énergétique » mais non « à l’abandon des écosystèmes territoriaux de la région Occitanie »« Nous demandons, avec force, que le Président de la République, Monsieur Emmanuel Macron, défende la prise en compte de notre modèle énergétique régional, et en particulier la dynamique hydrogène illustrée à Port-La-Nouvelle dans l’Aude, lors du prochain sommet Euromed qui se tiendra à Alicante les 8 et 9 décembre », conclut ce texte.