La firme nantaise a eu confirmation d'un soutien financier de l'État français pour la construction d'une usine de production d'hydrogène vert d'une capacité d'électrolyse installée de 100 MW.

C’est à l’occasion d’un déplacement le 18 mars au Havre, dans le cadre des 7èmes rencontres de l’Axe Seine, que Roland Lescure, Ministre délégué à l’Industrie et à l’Energie, a confirmé le soutien de l’Etat, jusqu’à 149 M€, au projet de Lhyfe. Le groupe entend produire jusqu’à 34 tonnes d’hydrogène vert par jour à proximité du Grand Canal du Havre, l’une des plus grandes zones industrialo-portuaires d’Europe. Une production qui devrait intéresser Yara, l’un des acteurs majeurs dans les engrais, qui dispose aussi d’une usine au Havre, et dont la feuille de route de décarbonation intègre justement l’utilisation d’hydrogène vert.

Le site de production de Lhyfe, qui serait localisé sur une emprise foncière de 2,8 hectares à Gonfreville-l’Orcher, devrait voir le jour dès 2028.

 Il est à noter que ce projet, port depuis deux ans par Lyfe, a été sélectionné par l’État français dans le cadre de la troisième vague de PIIEC sur l’hydrogène validés par la Commission européenne. « Le soutien très significatif du Gouvernement français au projet de Lhyfe, pour la construction du futur site de production d’hydrogène vert de Gonfreville-L’Orcher, nous honore et traduit de façon concrète la politique de décarbonation engagée depuis plusieurs années par la France », commente Matthieu Guesné, fondateur et PDG de Lhyfe. Et d’ajouter : « les besoins du territoire sont présents, massifs, nous pouvons y répondre dès à présent avec une technologie propre, mature et adaptée ».

Le Havre devient un gros spot de l’hydrogène. Le même Lhyfe prévoit avec un partenaire canadien (SAF+, chef de file mondial de l’énergie propre pour l’aviation, et basé à Montréa) d’y implanter une usine de carburants durables dans la région portuaire. Dans le détail, Lhyfe construirait un site de production d’hydrogène vert d’une capacité de plus de 100 tonnes / jour (300 MW de capacité d’électrolyse installée), afin d’alimenter un site de production de e-SAF pour son partenaire. Cet ensemble industriel serait connecté au réseau de transport d’hydrocarbures, afin d’acheminer les carburants durables d’aviation depuis Le Havre jusqu’aux aéroports de la région parisienne, ainsi que du Nord et de l’Est de la France via les infrastructures existantes.