A la veille d’Hyvolution, une partie de la filière hydrogène a occupé le terrain à la Cité des Sciences. Alors que la PFA (Plateforme Française de l’Automobile et des Mobilités) organisait sa journée, Stellantis, Renault, Faurecia et Michelin communiquaient sur cette forme d’électrification. Cette journée avait pour but de témoigner de l’état de la filière auto, malmenée par la crise des semi-conducteurs et en pleine transformation en raison de l’électrification menée à marche forcée. A ce propos, le commissaire européen Thierry Breton a précisé que la date de 2035, proposée par la Commission pour interdire le moteur thermique, n’était pas encore votée. Il est donc encore possible de négocier, la décision étant prise par la Commission et le Parlement. Quoi qu’il en soit, on se dirige vers le zéro émission. Si une majorité de constructeurs a décidé d’opter pour la batterie, l’hydrogène fait partie des options. Thierry Breton en a parlé, car l’Europe soutient ce secteur, qui nécessite cependant de développer des électrolyseurs et d’avoir accès à une « énergie abondante, stable et pas chère ». « Il faut regarder cette forme d’électrification, d’autant qu’on a des acteurs français dans ce domaine », a relevé François Liotard, PDG de Lisi Automotive. Un peu avant, le DG du groupe Renault, Luca de Meo, avait exposé sa vision d’un écosystème made in France. Le patron italien souhaite produire des véhicules, des batteries, mais aussi des véhicules à hydrogène dans le cadre d’Hyvia. D’ailleurs la coentreprise entre Renault et PlugPower exposait sur le parvis de la Cité des Sciences le Master ZE Hydrogen qui sera lancé en 2022. Il était exposé à côté d’une pompe. Stellantis était également au rendez-vous avec un démonstrateur technologique des futurs utilitaires H2 qui seront lancés en fin d’année sous les marques Citroën, Peugeot et Opel. On pouvait aussi noter la présence de l’hydrogène sur les stands de Faurecia (pile H2Motive de Symbio et réservoir d’hydrogène) et de Michelin (pneu concept avec 46 % de matières recyclées et appliqué sur le prototype LMP2 à hydrogène Mission H24). Une façon de montrer que l’électrique à batterie n’est pas la solution unique.