La Commission européenne a lancé officiellement l'Alliance pour une aviation à émissions nulles (électrique ou hydrogène) et appelle les membres de la communauté aéronautique à unir leurs forces.

Après l’Airbus des batteries et de l’hydrogène, serait-ce l’Airbus de l’avion à hydrogène ? La Commission européenne a décidé de créer le 24 juin l’Alliance pour une aviation à émissions nulles*, dont le rôle est de préparer l’écosystème de l’aviation à la mise en service d’aéronefs électriques ou fonctionnant à l’hydrogène.

Le lancement de cette alliance s’inscrit dans la réalisation des objectifs de la feuille de route européenne « Destination 2050 », qui reprend notamment l’engagement de réduire de 50 % les émissions de CO2 du transport aérien. L’un des projets les plus spectaculaires sera le lancement par Airbus d’un premier avion de ligne « zéro émission » dès 2035. « Ce projet d’alliance avait été annoncé il y a un an par Thierry Breton, le commissaire européen, lors du Paris Air Forum. La structure réunira des représentants des constructeurs d’aéronefs, des compagnies aériennes, des aéroports, des entreprises d’énergies et des fournisseurs de carburant, des agences de normalisation et de certification, ainsi que des groupes d’intérêt (consommateurs / passagers ; défense de l’environnement …) et des régulateurs.

Les membres se pencheront notamment sur des questions telles que les besoins en carburant et en infrastructures des aéronefs électriques ou fonctionnant à l’hydrogène dans les aéroports, la normalisation et la certification, ainsi que les conséquences pour les exploitants (compagnies aériennes) et la gestion du trafic aérien.

Plus de 44 000 appareils neufs devraient être mis sur le marché au cours des deux prochaines décennies. Le volume potentiel du marché des aéronefs à émissions nulles a été estimé à 26 000 d’ici 2050, pour une valeur totale de 5 000 milliards d’euros.

*European Alliance for Zero-Emission Aviation ou AZEA