Dans un document d'une centaine de pages, l'administration Biden-Harris publie sa stratégie et sa feuille de route autour de l'hydrogène propre.

« US National clean hydrogen strategy and roadmap » : tel est le rapport qui constitue le fondement de la stratégie américaine et qui a impliqué 50 organisations, dont des Départements d’Etat mais aussi la NASA. Il expose la vision du gouvernement américain pour une décarbonation dans tous les domaines pour les 30 prochaines années.  

Rappelons que les Etats-Unis ont décidé d’accorder 9,5 milliards de dollars pour promouvoir l’hydrogène propre, un effort financier par l’IRA (Inflation Reduction Act) qui prévoit d’autres leviers pour favoriser le développement de l’hydrogène dans le pays. Dans ce document, l’administration Biden-Harris table sur 10 millions de tonnes métriques par an en 2030, 20 millions en 2040 et 50 en 2050. A cet horizon, l’hydrogène pourrait répondre à 10 % des besoins en énergie aux Etats-Unis. 

L’Amérique se repose sur sa capacité en recherche. Le pays revendique 1 200 brevets sur l’hydrogène et la pile à combustible. Un certain nombre de technologies pourraient générer des revenus. Mais l’objectif est surtout de réduire le coût de l’hydrogène, en atteignant 1 dollar le kilo. Pragmatiques, les Américains entendent mener une approche globale, associant les énergies fossiles (avec séquestration du carbone) et renouvelables, le nucléaire et les déchets. Ils pensent même pouvoir aider le monde, en fournissant des technologies compétitives.  

Du côté de la filière, 100 000 emplois pourraient être crées en 2030, selon le document. Mais, si l’hydrogène était déployé à grande échelle partout, ce sont 30 millions de jobs qui seraient créés, avec 2,5 trillons de dollars en revenus annuels. 20 % des besoins en énergie seraient alors satisfaits. En ce qui concerne les applications, l’industrie sera le secteur qui absorbera le plus les volumes d’hydrogène. Mais, la mobilité n’est pas oubliée avec les pick-ups, les camions, les bus, le transport maritime, le train et l’aviation (pour les carburants durables). La stratégie sera révisée tous les trois ans.