Dans le cadre du projet Hympulso, dix entreprises dont le fabricant de trains Talgo, unissent leurs forces pour appliquer pour la première fois la propulsion à hydrogène à un train à grande vitesse.

Par un communiqué, on apprend qu’un consortium d’industriels (dont Talgo, Golendus, Ingeteam, Repsol, Sener et Optimus3D) va appliquer l’hydrogène sur un train à grande vitesse, et en l’occurrence le Talgo 250* qui est un TGV ibérique. Le projet a reçu une subvention de 6,5 millions d’euros et fait partie du Programme d’incitation à la chaîne de valeur innovante et à la connaissance de l’hydrogène renouvelable, dans le cadre du Plan de relance, de transformation et de résilience. Il s’agit de développer un train bi-mode, capable de rouler en électrique quand la ligne est dotée de caténaires et en mode hydrogène quand elle n’est pas électrifiée. Le Talgo 250 dispose de deux wagons techniques, qui servent actuellement à produire de l’électricité à partir du diesel pour alimenter les engins de traction sur les tronçons sans caténaire. Dans le cadre du projet Hympulso, l’un de ces wagons sera aménagé pour recevoir des piles à combustible et des batteries pour fournir de l’électricité aux locomotives, à partir d’hydrogène 100 % renouvelable.  

Repsol et Golendus seront chargés de développer deux installations de ravitaillement en hydrogène. Repsol déploiera une installation mobile, tandis que l’usine d’hydrogène de Golendus sera une installation de production et de fourniture statique. Pour sa part, l’ADIF, l’équivalent espagnol de la SNCF, et qui est déjà impliquée dans le projet FCH2 Rail, facilitera les essais et pourra intégrer ces résultats dans sa stratégie hydrogène.  

*Baptisé le « mini-canard » ce train à grande vitesse est doté d’un système d’écartement des essieux réglable qui permet de changer de voie sans arrêter le train