Mobilisant un consortium, ce démonstrateur basé à Birmingham va produire 200 kg d'hydrogène par jour. Le projet, financé par le gouvernement britannique à hauteur de 6,7 millions de livres, est piloté par Gemserv.

C’est un projet symbolique qui voit le jour au Tyseley Energy Park, la vitrine de l’économie de l’hydrogène dans cette région d’Angleterre des West Midlands. Alors que l’on parle d’importer des molécules d’hydrogène par transport maritime, sous forme d’ammoniac, ce site a pour vocation de montrer la manière de craquer ces molécules et favoriser un commerce international de l’hydrogène. Le projet se fait en collaboration avec le DESNZ (Department for Energy Security and Net Zero) et plusieurs industriels dont Gemserv, H2SITE, Equans, YARA, et l’Université de Birmingham.

Dans le cadre du projet Ammogen, c’est l’espagnol H2 Site -soutenu par Engie – qui fournit la technologie de craquage pour effectuer la conversion de l’ammoniac en hydrogène. « Nous sommes fiers d’avoir conçu et construit le plus grand craqueur d’ammoniac utilisant la technologie des réacteurs à membrane pour produire de l’hydrogène de qualité pile à combustible. Le projet Ammogen est un tremplin pour H2 Site, car il valide la technologie fondamentale que nous utiliserons pour passer à un craquage d’ammoniac de plusieurs tonnes par jour dans les deux prochaines années », commente José Medrano, directeur technique de H2 Site. « Ce projet vise à trouver des solutions pour le transport de l’hydrogène sur de vastes distances, essentiel au soutien de l’économie de l’hydrogène », souligne Alex Goody, le directeur général de Gemserv, chef de file du consortium.