Dans un entretien à un journal allemand*, et repris par des agences de presse, le CEO de Thyssenkrupp appelle à la création d'un pipeline d'hydrogène en provenance d'Europe du Sud, et même au-delà.

Miguel Lopez réclame un approvisionnement en hydrogène supplémentaire. « Nous avons besoin de pipelines en provenance de l’Ouest, mais aussi du Sud de l’Europe. Autrement, il sera difficile de répondre aux besoins immenses d’hydrogène en Allemagne ». L’industriel prêche pour sa paroisse, étant donné que la production d’acier renouvelable nécessite d’énormes quantités d’hydrogène pour la réduction directe de fer. La transformation est en cours sur le site de Duisbourg. Et Thyssenkrupp préfère utiliser de l’hydrogène renouvelable plutôt que du gaz naturel.  

M. Lopez a cité l’Europe et le Portugal qui, comme la France, sont impliqués dans le projet H2MED. Mais, il a cité également le Maroc. Une information qui a été reprise par la presse locale, qui rappelle que le pays figure dans le top 6 des pays à fort potentiel dans la région MENA, selon un rapport du Forum économique mondial intitulé : Feuille de route pour l’hydrogène à faible teneur en carbone au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Toutefois, le groupe allemand cible également d’autres régions du monde. Outre la péninsule ibérique, il est ouvert à des partenariats avec la péninsule arabique et le sud des Etats-Unis. Lors de la COP28, Thyssenkrupp avait exposé sa vision de la décarbonation de l’industrie. À noter que Miguel Lopez est également CEO en charge de la branche des technologies de décarbonation. 

*Le Westdeutsche Allgemeine Zeitung” (WAZ)