En réaction au projet H2Med, qui implique la France, l’Espagne et le Portugal (et possiblement l’Allemagne), l’Italie a signé un accord avec l’Algérie. Un pays à fort potentiel et qui intéresse aussi… Berlin. Le 23 janvier, le groupe pétrolier ENI a signé un accord avec Sonatrach à Alger. Un deal conclu en présence de la première Ministre italienne, Giorgia Meloni. Laquelle a déclaré que « l’Algérie peut devenir un leader aux niveaux africain et mondial, et l’Italie est la porte d’entrée pour la fourniture de cette énergie à l’Europe ». L’accord prévoit la production et l’export vers l’Europe d’hydrogène, vert ou bleu. Un nouveau gazoduc va être aménagé entre les deux pays, avec une capacité de 8 à 10 milliards de mètres cubes/an pour acheminer du gaz, de l’ammoniac et de l’hydrogène. Le projet Galsi s’étendra sur 837 km, dont 565 seront en offshore à travers la mer Méditerranée, et 272 à terre. Il coûtera 2,5 milliards de dollars. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a affirmé que le nouveau projet de gazoduc entre l’Algérie et l’Italie revêtait « une importance extrême » et « sera réalisé en peu de temps ». C’est une belle opportunité pour l’Algérie, qui comme d’autres pays arabes, cherche à devenir un producteur d’énergies alternatives, en particulier l’hydrogène vert grâce à un soleil abondant. Le pays a déjà conclu un partenariat avec l’Allemagne, qui cherche à diversifier ses sources d’énergie depuis la guerre en Ukraine. Un accord a été signé le 22 décembre dernier entre Sonatrach et la société allemande VNG, pour livrer de l’hydrogène à à partir de 2030. Les deux parties négocient par ailleurs la construction en Algérie d’une usine d’hydrogène vert, d’une capacité de production allant jusqu’à 20 MW, lequel devrait être opérationnel d’ici 2024.