La liste des pays qui veulent exporter leurs énergies renouvelables sous forme d'hydrogène s'allonge. En Afrique, c'est au tour de la Namibie de se positionner après le Maroc.

Située au sud-ouest du continent africain, la Namibie entend se positionner comme un fournisseur potentiel de l’Europe. La crise en Ukraine a poussé la Commission à élaborer le plan RePowerEU, afin de s’affranchir des hydrocarbures russes, et les besoins immenses en hydrogène vont nécessiter de faire appel à des partenaires extérieurs.

« L’UE comprend qu’elle ne peut pas produire 20 millions de tonnes d’hydrogène en Europe, c’est impossible, nous n’avons pas assez de soleil et pas assez de vent, raison pour laquelle notre premier partenaire est l’Afrique », explique ainsi Jorgo Chatzimarkakis, responsable de l’association Hydrogen Europe.

L’Allemagne s’y intéresse aussi. En août 2021, Berlin a annoncé l’octroi de 40 millions de dollars à la Namibie. Ce financement est destiné à soutenir la recherche pour le développement de l’industrie de l’hydrogène vert. Les autorités namibiennes affirment vouloir « aider l’Europe à se décarboner » via la production d’hydrogène et d’ammoniac vert issue de l’énergie solaire. Le pays a aussi « l’ambition de devenir incubateur d’une industrie du fuel de synthèse », a expliqué James Mnyupe, conseiller économique du gouvernement namibien, lors d’un passage le 18 mai 2022 à Paris pour présenter la stratégie du pays.