A la tête d’une alliance de plusieurs grandes entreprises (dont Iberdrola, EDP, Schneider Electric) et d’associations en lien avec l’énergie (Wind Europe), le géant technologique américain demande à Bruxelles de clarifier les règles sur la production d’hydrogène à partir d’électricité renouvelable.

« Nous vous écrivons aujourd’hui en tant qu’entreprises engagées dans la réalisation de vos objectifs visant à faire de l’Europe le premier continent à neutralité carbone d’ici à 2050 », indique ce courrier. La coalition dirigée par Google demande à la Commission européenne d’adopter un acte délégué ambitieux sur les carburants renouvelables d’origine non biologique (c’est-à-dire essentiellement l’hydrogène) dès que possible, peut-on lire. Le courrier fait valoir que des critères restrictifs sont nécessaires pour « garantir que l’hydrogène renouvelable permet de réduire les émissions ».

Et il liste des points précis. Pour ce qui est de la corrélation temporelle, Google exige une adéquation horaire entre les électrolyseurs et les énergies renouvelables « après une période d’introduction progressive ». En ce qui concerne la corrélation géographique, les électrolyseurs et la production d’électricité doivent être situés « dans la même zone de dépôt d’offres, ou dans des zones de dépôt d’offres voisines », à condition qu’il existe une capacité de transmission transfrontalière suffisante. Si un pays dispose de plusieurs zones de dépôt d’offres, ses frontières suffisent.

Faisant référence à la demande croissante d’électricité, la lettre indique que « l’acte délégué devrait exiger que la production d’hydrogène favorise le développement de capacités additionnelles d’énergie renouvelable sur les réseaux électriques européens ». La coalition Google-Iberdrola considère que l’Union européenne est bien placée pour fixer des normes mondiales et déterminer la trajectoire de l’industrie de l’hydrogène « non seulement en Europe, mais dans le monde entier ».