Réalisé par le cabinet de consultants Element Energy, avec l'aide d'industriels, le groupe de travail France Hydrogène Mobilité a édité un guide sur les bennes à ordures ménagères électriques à hydrogène. Ce document d'une trentaine de pages a été conçu pour aider les collectivités locales dans leur prise de décision.  

Comme l’a indiqué en préambule Valérie Bouillon-Delporte, première vice-Présidente de France Hydrogène et coordinatrice du groupe de travail sur la mobilité, « la dynamique est enclenchée », même si pour le moment la filière est peu développée. Pionnière en France dans ce domaine, avec la première BOM réalisée par le groupe SEMAT, la collectivité Touraine Vallée de l’Indre a pu témoigner, avec une prise de parole d’Alain Esnault, vice-Président en charge de l’hydrogène.  

D’autres territoires sont intéressés, comme Dijon Métropole, Le Mans métropole et Vallée Sud-Grand Paris par exemple. A ce jour, il y a 12 000 BOM en circulation en France. En raison de la réglementation, avec les ZFE, ces camions seront amenés à évoluer. Parmi les alternatives : le gaz et l’électrique, mais également la pile à combustible. Par rapport à la batterie, les avantages de l’hydrogène sont multiples. Il y a d’abord une autonomie confortable de 150 à 400 km (selon la quantité de carburant) et une consommation d’énergie qui permet de répondre aux contraintes des longs parcours et des terrains vallonnés.   

Quelques solutions sont disponibles, proposées par des sociétés spécialisées (e-Trucks, Hyzon, SEMAT), et des acteurs du retrofit (e-Néo et GCK). Si le guide sur les BOM évoque principalement la pile à combustible, faute d’une offre alternative au moment de la rédaction, il est fait référence au moteur à hydrogène par rapport à l’offre retrofit d’ULEMCO (avec un moteur dual fuel Diesel et hydrogène). GCK a évoqué pour sa part les activités de sa filiale Solution F qui travaille sur ce type de moteur. Les premières applications concernent des engins « off road », mais des applications routières sont envisagées. Il a été souligné que l’homologation reste le point le plus délicat. D’après les différents projets menés en France par des collectivités, plus de 140 BOM H2 pourraient être déployées d’ici quelques années.