Air Liquide a reçu le feu vert pour son projet de deux usines de production d’hydrogène vert près de Saint-Jérôme, entre Le Havre et Rouen (Seine-Maritime). C'est une bonne nouvelle pour la région Normandie, mais aussi pour la filière.

A la base, le projet d’usine était porté par H2V, accompagné par RTE (Réseau de transport d’électricité) pour le raccordement électrique. Mais Air Liquide s’est invité en cours de route. Le groupe a racheté H2V Normandy pour le rebaptiser Air Liquide Normand’Hy. Le projet prévoit la production massive d’hydrogène par électrolyse de l’eau, dans deux usines de 100 MW chacune, sur un terrain de la zone industrielle de Port-Jérôme, à Saint-Jean-de-Folleville. Le dossier a obtenu l’autorisation préfectorale d’exploiter, l’enquête publique pour le permis environnemental étant terminée. La première pierre devrait être posée cet été. D’ici à 2025, le site devrait produire 28 000 tonnes d’hydrogène renouvelable par an, à destination des industries locales et de la mobilité lourde. Il évitera au passage le rejet de 250 000 tonnes d’émissions de CO2 par an. Alors que l’investissement se chiffre à 250 millions d’euros, Air Liquide Normand’Hy pourrait recevoir des financements européens dans le cadre de l’appel à projets PIIEC H2 (projet important d’intérêt européen commun).