A contre-courant de la tendance actuelle, le patron de Forvia (la nouvelle entité issue de la fusion entre Faurecia et Hella), Patrick Koller, a déclaré que la voiture à hydrogène permettra de compenser les lacunes de la voiture électrique à batterie.

C’est en marge de la présentation des résultats semestriels que l’équipementier a exprimé cette vision devant des journalistes. Pour Patrick Koller, Symbio (co-entreprise de Michelin et Faurecia) est « un joyau, un diamant à conserver ». Le patron de Forvia estime que l’électrification engage des enjeux de souveraineté.

« Nous allons passer d’une dépendance au pétrole à une dépendance encore plus forte aux métaux », a-t-il déclaré. Or, « 90% du raffinement des métaux se fait en Chine », a-t-il précisé. A contrario, l’hydrogène nécessite du « platine que l’on peut recycler des pots catalytiques » pour fabriquer des piles à combustible.

La France a la particularité de maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur. Mais, au-delà de l’engagement des industriels, de la pile aux réservoirs, le prix devrait baisser. L’équipementier français mise sur une chaîne de traction hydrogène complète pour une voiture de 100 kwh entre 7 000 et 8 000 euros en 2030. Pour le moment, son seul client dans l’automobile est Stellantis pour des utilitaires légers en Europe, et à terme des picks-ups aux Etats-Unis. Toutefois, Forvia estime que d’autres constructeurs seront impliqués, notamment Tesla qui, selon lui, devrait finir s’y convertir.