À Digoin, en Saône-et-Loire, il est possible désormais de naviguer sur un bateau fonctionnant à l’hydrogène. Il a pour nom le « William Grove », du nom de l’inventeur de la pile à combustible. Naviguer sur les canaux de Bourgogne à bord d’un bateau à hydrogène, c’est le pari risqué relevé par les Canalous, premier loueur et constructeur de bateaux fluviaux en France. L’entreprise familiale a travaillé avec le groupe Europe Technologies afin de développer un système de propulsion d’énergie hydrogène-électrique adapté au transport fluvial. Sur la coque, est inscrit « H2 », le symbole de l’hydrogène. Le bateau offre une journée d’autonomie. Toutefois, le loueur a un peu sous-estimé un aspect : celui de l’avitaillement. Son navire consomme de l’hydrogène vert (produit grâce à des énergies renouvelables), mais qui provient… de Vendée, à plus de 500 kilomètres de là, parcourus en camion. « Le retour sur investissement sur des projets comme ça, on n’est pas du tout dedans. Le surcoût d’équipement du bateau est élevé et le coût d’achat de l’hydrogène est très élevé aussi », avoue le gérant des Canalous. Pour surmonter ces obstacles, le loueur envisage donc de produire son propre hydrogène sur place, à Digoin