Si lors de la COP28, il a été question d'hydrogène, c'est la première fois que ce thème prend autant d'ampleur et qu'il est inscrit dans les déclarations présidentielles. Cette COP historique marque le "début de la fin" de l'ère des combustibles fossiles.

L’hydrogène a fait l’objet d’une déclaration sur le site de la COP28, mettant en avant la reconnaissance mutuelle entre États de la certification d’hydrogène, ouvrant la voie à un marché international. 37 pays dont la France ont approuvé cet accord et c’est sans doute la raison pour laquelle elle s’ouvre davantage aux importations. Une position qui est d’ailleurs explicitée dans la révision de la stratégie nationale, Paris évoquant son souhait de mettre en place une diplomatie de l’hydrogène.  

Par ailleurs, la COP28 a débouché également sur un standard ISO sur l’hydrogène, jalon essentiel pour le développement international et l’harmonisation des procédures de sécurité et d’interopérabilité à travers toute la chaîne de valeur. « C’est une reconnaissance pour le travail de l’IPHE », se félicite Laurent Antoni, qui en est le directeur exécutif. Existant depuis 20 ans, le Partenariat international pour l’hydrogène et les piles à combustible dans l’économie est une initiative de collaboration internationale pour le développement et le déploiement de technologies liées à l’hydrogène et aux piles à combustible.  

Il faut aussi retenir un chiffre. Pas moins de 85 événements (conférences et side events) ont été organisés sur le thème de l’hydrogène pendant la COP28, selon les calculs de Hydrogen Europe. Le plus important était en effet la réunion ministérielle de haut niveau, à laquelle ont participé une quinzaine de ministres et autant de CEO de multinationales en lien avec le transport et l’énergie. « C’était une COP historique pour l’hydrogène », résume Laurent Antoni.