Engagée dans un ambitieux projet d'hydrogène, Dijon, la capitale de la Bourgogne a réceptionné sa première benne à ordures ménagères (BOM). Progressivement, les 42 BOM passeront du thermique à l'hydrogène, ainsi que la flotte de bus.

Il y a deux ans, la ville du Mans avait proposé à Dijon et à Angers de se regrouper pour faire baisser les prix dans le cadre d’une commande groupée. Mais, l’appel d’offres est resté infructueux. En raison du nombre limité d’acteurs et des délais pour l’homologation, il faut être patient. Si la collectivité Touraine Vallée de l’Indre a été la première en France à se doter d’un tel véhicule rétrofité, la démarche a été suivie en Vendée par Challans et Saint-Gilles-Croix-de-Vie.  

Dijon est en tout cas la première métropole à s’équiper en France, avec une BOM fournie par e-Trucks et avec une pile à combustible de Proton Motor. L’autonomie est de 200 km, contre 80 km pour un véhicule électrique à batterie. Pour le moment, le prix est de 825 000 euros l’unité, mais l’ADEME a accordé une aide. Les BOM à hydrogène seront au nombre de deux au début de l’année 2024, puis de quatre en 2025, et enfin quarante-deux en 2030.  

Dans le même temps, la métropole a décidé de s’équiper de 16 bus à hydrogène. Elle prévoit d’ailleurs de renouveler l’ensemble de sa flotte (180 bus) et de la convertir à l’hydrogène, ce qui serait une première en France. L’hydrogène sera produit localement par électrolyse. Pour la globalité de cet écosystème, Dijon a prévu un budget de 100 millions d’euros d’ici la fin de la décennie.