« L’hydrogène bas-carbone n’a toujours pas de statut alors qu’il peut être produit massivement et aider à la décarbonation de l’économie », martèle pour EURACTIV France Christophe Grudler, eurodéputé Renew à l’initiative de cette lettre. Selon les eurodéputés, le programme REPowerEU de la Commission européenne ne prend pas en compte l’hydrogène bas-carbone dans ses objectifs. M. Grudler et les co-signataires de cette lettre ne comprennent pas « cette obsession contre l’hydrogène bas-carbone et le nucléaire ». C’est également la position que défendait la France dans un courrier adressé par la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, à la commissaire européenne à l’Énergie, Kadri Simson. Tout comme les eurodéputés, elle demande à la Commission européenne de revoir sa position sur l’intégration de l’hydrogène produit à partir de nucléaire dans les objectifs de développement d’une filière décarbonée. Compte tenu de « la priorité absolue de la prochaine décennie pour l’hydrogène, seul compte le contenu carbone de l’hydrogène produit et non le vecteur de production », écrivait la ministre française de la Transition énergétique dans son courrier.

Dans une lettre envoyée le 10 octobre, des eurodéputés de tous bords demandent à la Commission européenne d’intégrer l’hydrogène bas-carbone dans les objectifs de production d’hydrogène décarboné et de favoriser la production domestique, pressant ainsi les commissaires Thierry Breton et Kadri Simson, ainsi que le vice-président exécutif Frans Timmermans et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à définir « un cadre juridique pour l’hydrogène propre » qui soit « le plus cohérent possible ».