Directeur de l’innovation sur le site de Blois, Jean-Luc Beduneau lève un coin du voile sur la technologie de BorgWarner. « Nous avons aujourd’hui deux démonstrateurs fonctionnels qui nous permettent de faire essayer les véhicules ou de les montrer dans des salons. Nous sommes sur des discussions assez avancées avec des constructeurs. Nous avons deux axes de travail, dont le rétrofit. Pour cela, il faut modifier le moteur pour qu’il puisse recevoir notre système d’injection qui est très proche de l’existant, donc vous n’avez pas besoin de complètement casser le moteur. Vous gardez les pièces principales que peuvent être le bloc-moteur, la culasse, toute la chaîne de traction avec la boîte de vitesse… Vous adaptez ce qui est en fait un composant du moteur, c’est-à-dire le système d’injection. La consommation est très dépendante de ce qu’on fait avec le moteur. L’idée est d’arriver à une consommation assez proche de ce qui se fait aujourd’hui. Si vous prenez un véhicule de type van, on sera entre 2,5 et 3 kg d’hydrogène pour 100 kilomètres. Pour convertir ces véhicules à l’hydrogène, nous avons fait appel à deux entreprises : Caillau de Romorantin, expert dans la fixation de réservoirs, et Dangel près de Mulhouse pour la modification du châssis. Aujourd’hui, nous sommes toujours en phase de prototype. Nous n’avons pas de production en série pour l’instant. Nous envisageons de lancer la fabrication en 2024, c’est vraiment l’objectif que l’on a et qui est partagé avec les constructeurs », explique-t-il à la Nouvelle République.