Leader mondial de la technologie d'électrolyse par oxydes solides (SOEC), l'acteur américain Bloom Energy souhaite démocratiser ses électrolyseurs pour aider plusieurs secteurs industriels à se décarboner. Il étudie les opportunités avec Shell autour de grands projets.

Cet acteur américain a 20 ans d’expérience dans la technologie SOEC, qui consomme moins d’électricité. Selon Bloom Energy, son procédé à haute température et à haut rendement produit beaucoup plus d’hydrogène par mégawatt (MW) que les électrolyseurs à basse température, tels que les électrolyseurs à membrane PEM ou alcalins. Et la société dispose d’une belle vitrine : le plus grand électrolyseur SOEC au monde qui a a été mis en service au centre de recherche Ames de la NASA à Mountain View, en Californie. D’une capacité de 4 MW, il peut produire 2,4 tonnes d’hydrogène par jour. La technologie SOEC a été déployée dans plus de 1 000 installations, soit l’équivalent de plus de 2 GW. Et l’industriel revendique plus de 1 000 milliards d’heures de fonctionnement avec des cellules à oxyde solide.  

Par ailleurs, l’acteur américain a une solide base industrielle. La plus grande giga-usine d’électrolyseurs au monde à Fremont, en Californie, approche les 3 GW de capacité annuelle. Et Bloom Energy possèderait désormais la plus grande capacité de fabrication d’électrolyseurs au monde, parmi toutes les technologies d’électrolyse, soit le double de celle de son plus proche rival. Le souhait est donc de collaborer avec Shell pour répliquer à grande échelle ces électrolyseurs. « Cette technologie pourrait aider à transformer des secteurs d’activités difficiles à décarboner », estime KR Sridhar, fondateur, président et PDG de Bloom Energy. L’accord indique que ces électrolyseurs pourraient produire de l’hydrogène pour les besoins du pétrolier.