La PME Elyse Energy s'associe avec des partenaires afin de produire des molécules de synthèse et fournir ainsi des carburants durables pour l'aviation.

Dérivé de la technologie BioTfueL*, le projet BioTJet va se concrétiser par la formation d’une société, qui aura pour actionnaires : Elyse Energy, Avril, Axens, Bionext et IFP Investissements (filiale d’investissement d’IFP Energies nouvelles). Piloté par Elyse Energy, ce projet vise à construire et opérer la plus grande unité industrielle française de production de biokérosène avancé, à partir de biomasse durable (résidus issus majoritairement de la sylviculture locale et de déchets de bois en fin de vie).

Cette ressource, qui n’entre pas en concurrence avec les usages alimentaires, est transformée par torréfaction et gazéification. L’hydrogène intervient dans le procédé de synthèse Fischer-Tropsch (une réaction chimique qui permet de synthétiser par catalyse des hydrocarbures à partir de monoxyde de carbone et d’hydrogène). De plus, « une option d’injection d’hydrogène renouvelable obtenu par électrolyse de l’eau est à l’étude. A quantité de biomasse équivalente, l’ajout d’hydrogène dans le procédé permettrait de doubler la production de carburants », selon Benoît Decourt, co-fondateur et directeur des opérations d’Elyse Energy.

Il est à noter que la PME, spécialisée dans la production de e-méthanol et de carburants d’aviation durables, dispose dans son équipe d’experts des technologies de l’hydrogène et de la valorisation du carbone. A horizon 2027, le projet BioTJet ambitionne de produire 110 000 tonnes par an de carburants d’aviation durable et de naphta durable, à destination des secteurs de l’aérien et de l’industrie.

*Projet lancé en 2010 avec pour partenaires Avril, Axens, le CEA, IFP Energies nouvelles, Thyssenkrupp Industrial Solutions, et Total, en vue de tester, de valider et d’optimiser une chaîne complètement intégrée pour la production de biokérosène et biodiesel avancés. BioTFuel a été soutenu par l’ADEME et son Fonds Démonstrateur de Recherche, par la région Hauts-de-France et la Communauté Européenne via le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), ainsi que par Bionext et l’association française des producteurs d’oléagineux via le fonds FASO.