Dans un hangar discret en périphérie des Sables-d’Olonne (Vendée) se construit Climate Impulse, un avion propulsé à l’hydrogène décarboné.

Imaginé par l’explorateur suisse Bertrand Piccard et le navigateur-ingénieur français Raphaël Dinelli, l’appareil vise un tour du monde sans escale et sans émissions de CO₂.

D’une envergure de 34 mètres, l’avion repose sur une structure en composite carbone. Il embarquera deux réservoirs d’hydrogène liquide, maintenus à -253 °C, qui alimenteront des piles à combustible reliées à deux moteurs électriques. L’autonomie visée : neuf jours de vol à 3 000 mètres d’altitude. Les conditions de vol seront extrêmes pour les deux pilotes, confinés dans un cockpit d’un mètre cube, avec 30 % d’oxygène en moins. « Il faut se préparer comme pour une course au large », explique Raphaël Dinelli.

Le projet, soutenu par Airbus, ArianeGroup et Syensqo, vise à démontrer la viabilité d’une aviation décarbonée. Le premier vol d’essai est prévu en 2027, et le « vol ultime » en 2028, après l’assemblage final à Châteauroux début 2026.

« L’aviation a toujours été un moteur d’innovation. Aujourd’hui, elle doit devenir un moteur de transition », affirme Bertrand Piccard.