Le groupe, qui détenait jusque-là 40 % de la société de projet, vient de porter sa participation totale à 100 %. Et du coup, la société H2V Normandy se voir rebaptisée Air Liquide Normand’Hy. Elle a pour objectif de construire un électrolyseur à grande échelle d’au moins 200 MW pour la production d’hydrogène renouvelable en France, destinée à des applications industrielles et de mobilité lourde. « Cette acquisition est une étape clé dans la production à grande échelle d’hydrogène renouvelable pour fournir les secteurs de l’industrie et de la mobilité. D’ici 2030, Air Liquide s’est engagé à porter sa capacité totale d’électrolyse à 3 GW », déclare François Jackow, Directeur Général Adjoint et membre du Comité Exécutif du groupe Air Liquide, supervisant les activités Europe Industries. Situé dans la zone industrielle de Port-Jérôme, en Seine-Maritime, le projet fait appel à une technologie à membrane échangeuse de protons (PEM). L’électrolyseur, dont la mise en service est prévue en 2025, permettra d’éviter l’émission de plus de 250 000 tonnes de CO2 par an. Air Liquide raccordera l’électrolyseur à son réseau hydrogène en Normandie, ce qui contribuera au développement du premier réseau hydrogène bas carbone du monde. L’enquête publique du projet Air Liquide Normand’Hy pour le permis environnemental vient de se terminer. Le projet a également été qualifié pour le deuxième tour de l’appel à projets European Union Emissions Trading System (EU ETS) Innovation Fund 2020 et a été pré-notifié à l’UE par les autorités françaises dans le cadre de l’appel à projets PIIEC H2 (Projet Important d’Intérêt Européen Commun). Ce financement par les programmes européens, français et régionaux est un facteur clé pour la mise en œuvre du projet.