Une sélection de rapports et études parus au mois de septembre, notamment des publications de DEF'Hy, The Royal Society, Hydrogen Europe, Renewables Grid Initiative ...

DEF’Hy – Développer l’emploi et les formations pour la filière hydrogène

DEF’Hy

Le rapport final du projet DEF’Hy présente les compétences communes nécessaires au développement de la filière hydrogène ; l’analyse des facteurs de tension pour l’ensemble des métiers de la chaîne de valeur avec la mise en évidence des dynamiques du marché de l’emploi ; un état des lieux de l’offre de formation associée aux métiers de la filière hydrogène ainsi que des préconisations pour accélérer le développement et la visibilité de cette offre.

Rapport sur le stockage d’électricité à grande échelle 

The Royal Society

La Royal Society (équivalent britannique de l’Académie des Sciences) a publié un rapport sur le « stockage d’électricité à grande échelle » analysant une pluralité de manières de stocker les surplus d’électricité issus des énergies renouvelables (EnRe). Le rapport présente notamment une analyse du rôle de l’hydrogène renouvelable et de l’ammoniac. Le stockage de l’hydrogène via les technologies de restitution d’énergie sous forme d’air comprimé, ou d’autres méthodes, pourrait réduire le coût moyen global de l’électricité et abaisser le niveau requis d’approvisionnement éolien et solaire. Les conclusions de ce rapport établissent par ailleurs que le stockage d’hydrogène dans des cavités salines serait un des moyens de stockage parmi les moins coûteux.

Papier conjoint sur la certification de l’hydrogène entre H2 global et Hydrogen Europe

H2 Global et Hydrogen Europe

Dans une publication conjointe entre H2 Global et Hydrogen Europe, les deux acteurs alertent sur la nécessité de standardiser les normes des certifications à l’international. En effet, la multitude de moyens de produire de l’hydrogène ou des dérivés rend la distinction entre différentes livraisons concernant l’intensité carbone du produit complexe. Dans le cas de l’hydrogène, un certificat permet de prouver qu’une unité de molécule dispose de certains attributs, comme une intensité carbone inférieure à un certain seuil ou un mode de production spécifique. La certification apparaît donc comme un moyen crucial de rassurer les investisseurs et de faciliter les échanges dans une perspective de production massive d’hydrogène renouvelable et décarboné afin d’atteindre les objectifs climatiques de neutralité carbone. Les deux organisations soulignent qu’elle est aussi l’un des seuls moyens dont disposent les régulateurs pour garantir la trajectoire des différents objectifs.  La certification devient d’autant plus nécessaire dès lors qu’il est question par exemple d’e-fuels ou d’ammoniac pour diminuer l’intensité carbone de ces produits.  

Etude de « The International Hydrogen Progress Index » 

Energy Network Association et Hydrogen UK

Dans une étude co-écrite par l’Energy Network Association et Hydrogen UK, les auteurs s’inquiètent du retard pris par la Grande Bretagne sur le développement de la filière hydrogène en dépit de son positionnement stratégique jusqu’en 2021 sur le sujet. De fait, l’effet d’annonce de la Stratégie Hydrogène couplée aux mesures en faveur de l’hydrogène renouvelable et bas carbone avait conduit de nombreux investisseurs à s’intéresser au sujet. Les auteurs évoquent toutefois la lenteur, fruit de l’instabilité politique britannique, de l’implémentation des politiques publiques en faveur de l’hydrogène pour expliquer le retard sur un marché international devenu extrêmement concurrentiel sur ce sujet. Si l’analyse fournit quelques recommandations, elle établit aussi un classement des pays les plus en avance sur l’hydrogène à partir de 5 facteurs : l’ambition de leur stratégie, la production, les infrastructures, la demande et la production normative.

Rapport de « Renewable Grid Initiative »

Renewables Grid Initiative

Dans une publication, l’ONG « Renewables Grid Initiative » fait état de la problématique de surconsommation d’électricité due à la production d’hydrogène renouvelable en Europe. Selon les auteurs, les contraintes infrastructurelles liées au manque de volontarisme des politiques publiques sur l’accélération de la production d’ENR ou encore le manque de main d’œuvre qualifiée pourraient mener à un effet de bord de l’atteinte de l’objectif de production de 10mt d’hydrogène renouvelable d’ici 2030 du REPowerEU Plan. Cette production conduirait selon ce papier à la consommation de 578TWh/an provenant du solaire et de l’éolien, soit plus que la production française (445 TWh en 2022). L’argumentation porte notamment sur les biais induits par les scénarios de croissance du plan REPower EU qui prévoient en quelques années l’installation de capacités de production plusieurs fois supérieures aux capacités installées cumulées de ces deux dernières décennies et d’un nouveau réseau de transport correspondant.

L’hydrogène produit en Europe serait moins cher selon une étude de la Commission Européenne  

Commission Européenne

La Commission Européenne a commandé une étude rédigée par l’Institut Fraunhofer pour la recherche sur les systèmes et l’innovation (ISI) et intitulée « L’impact de la transition de l’industrie sur un CO2-système énergétique européen neutre » qui examine deux scénarios pour décarboner l’industrie lourde d’ici 2050. Le premier, intitulé « H2 + » place l’hydrogène comme principal vecteur de décarbonation des matières premières et de la chaleur industrielle. Le second, intitulé « Elec + » considère que l’électrification directe jouera un rôle plus important dans la décarbonation de la chaleur industrielle.