Pendant 2 semaines en décembre, l’île d’Ouessant a expérimenté une production d'hydrogène à partir d'une hydrolienne, fournie par la société Sabella (basée à Quimper).

Ouessant est une île non rattachée au réseau électrique et qui souhaite se passer des énergies fossiles pour produire son énergie locale*. L’hydrogène est justement un moyen d’y arriver. Dans le cadre du projet européen ICE (Intelligent Community Energy), coordonné par Bretagne Développement Innovation, un test a été mené avec les entreprises Sabella, H2X Ecosystems et H2Gremm.

Obtenu par électrolyse, l’hydrogène a utilisé de l’électricité renouvelable, générée par une hydrolienne. Ce modèle, baptisé D10, a été mis à l’eau pour la première fois en 2015 et de nouveau immergé au printemps 2022 après des améliorations techniques. Comme le précise Sabella, c’est la première machine à avoir injecté de l’électricité sur le réseau français. Elle couvre 49 % des besoins électriques de l’île. Pour sa part, l’entreprise finistérienne H2Gremm a installé une centrale de production et de stockage d’hydrogène d’une puissance de 3 kW. L’utilisation de cette énergie renouvelable s’est faite à travers des vélos à hydrogène, prêtés par la société Pragma Mobility. Pour la circonstance, des stations de recharge avaient été installées à Arlan.

*L’île s’est fixé un objectif fort : produire 50 % de sa consommation en énergies renouvelables en 2023 et 100 % en 2030. Ouessant expérimente depuis 5 ans des technologies de pointe, nouveaux modes de production ou de stockage d’énergie bas carbone et gestion intelligente des énergies avec le concours des habitants. Une démarche qui s’appuie en partie sur le projet européen Interreg Manche ICE (Intelligent Community Energy).