La France, l’Espagne et le Portugal ont dévoilé leur projet de pipeline destiné au transport d’hydrogène renouvelable, de la péninsule ibérique vers l'hexagone et le reste de l’Europe. Baptisé H2Med, ce pipeline doit être achevé d'ici 2030.

Le Président français Emmanuel Macron s’est rendu à Alicante, en Espagne, pour y retrouver les chefs de gouvernement espagnol et portugais, Pedro Sánchez et Antonio Costa. En présence de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ils ont décidé de formaliser la feuille de route de ce projet annoncé le 20 octobre dernier en marge d’un sommet européen. Ce pipeline doit remplacer « Midcat », lancé en 2003 pour relier les réseaux gaziers français et espagnol via les Pyrénées, mais finalement abandonné en raison de son manque d’intérêt économique et d’une opposition (celle des écologistes et de Paris).

Le nouveau projet, reliant Barcelone à Marseille, sera sous-marin et doit permettre d’acheminer de l’hydrogène renouvelable depuis la péninsule ibérique, vers la France et le nord de l’UE. L’Espagne ambitionne en effet de devenir un champion de cette énergie du futur. L’infrastructure va être soumise, d’ici le 15 décembre, à la Commission européenne pour bénéficier du statut de « projet d’intérêt commun » et donc de financements européens.

Pedro Sánchez, chef du gouvernement espagnol a indiqué que le coût de la construction du H2Med devrait « avoisiner les 2,5 milliards d’euros ». Ce tuyau transportera à l’horizon 2030 quelques deux millions de tonnes d’hydrogène par an, a-t-il également précisé.