A l’occasion de la 4ème édition du symposium hydrogène, qui se déroulait le 8 juin au parc des expositions, tout près du circuit de la Sarthe, une table ronde sur la compétition automobile s’est tenue. Avec notamment Pierre Fillon, le Président de l’Automobile Club de l’Ouest, la conférence a permis de faire le point sur les avancées de H24, le programme de développement qui prépare l’arrivée d’une catégorie hydrogène en 2025.

Il a été question des progrès de la voiture de course à pile à combustible, qui a disputé une course Le Mans Cup à Imola (Italie) et dont le programme était chargé. Mais très vite, le moteur à combustion interne alimenté à l’hydrogène a été l’objet des discussions. Ce débat a été suggéré par l’ACO, et c’est le Dr Wolfgang Ullrich (ex Audi Sport) et conseiller spécial de l’association, qui a trouvé un expert pour en parler : Ulrich Baretzy, l’ancien responsable de la technologie des moteurs d’Audi Sport. Il s’est exprimé dans le cadre d’une vidéo. Ces propos ont ensuite été commentés par Philippe Rosier, le PDG de Symbio, puis par Bassel Aslan, Responsable des Groupes Motopropulseurs Sports Mécaniques chez Green GT.

Pour sa part, Pierre Fillon a déclaré que l’ACO n’avait pas de choix à faire et que sa tradition était d’accueillir les nouvelles technologies. Il a simplement mentionné que ce débat allait sûrement durer des années. On peut donc en déduire que la catégorie hydrogène aux 24 h du Mans ne sera pas seulement zéro émission et à pile. La voie du moteur à combustion hydrogène, n’émettant pas de CO2 (mais un peu de NOx, même si leur quantité est jugée négligeable) devrait coexister avec la première. A noter que Christophe Gaussin, le PDG du groupe éponyme (qui était le grand témoin de cette édition 2022) a émis le souhait de participer aux 24 h du Mans camions avec un poids-lourd à pile à combustible.