Lors de sa visite à Béziers, sur le site de Genvia, le Président de la République a annoncé que 1,9 milliard d’euros viendrait s’ajouter aux 7,2 milliards déjà prévus pour soutenir le développement de l’hydrogène.

Emmanuel Macron est décidément favorable à l’hydrogène. Si le chef de l’Etat était déjà venu à Pau pour découvrir le Febus cher à son ami François Bayrou, sa visite dans l’Hérault le 16 novembre était encore plus symbolique. Il s’est en effet rendu sur le site de Genvia, une entreprise issue de la coopération de plusieurs partenaires dont Schlumberger et le CEA. Elle doit produire des électrolyseurs de nouvelle génération afin de produire de l’hydrogène décarboné. Accompagné de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, et de la ministre chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, le Président a fait ce déplacement quelques semaines après la présentation de son plan France 2030 qui vise à faire de l’hexagone l’un des leaders mondiaux de l’hydrogène décarboné d’ici la fin de la décennie. Le 12 octobre, M. Macron avait bien évoqué le chiffre de 2 milliards. Mais la filière se demandait si ce bonus allait vraiment s’ajouter aux crédits déjà annoncés dans le cadre de France Relance.

A Béziers, Emmanuel Macron a clarifié les choses. Il a confirmé que deux milliards d’euros (1,9 exactement) seront consacrés à la filière hydrogène dans le cadre de France 2030. A l’arrivée, cela fait plus de 9 milliards d’euros, sachant que 7,2 milliards avaient déjà été prévus pour le développement de l’hydrogène décarboné dans le cadre de France Relance. Emmanuel Macron considère que « c’est une bataille pour l’écologie, pour l’emploi, pour la souveraineté de notre pays ».

De plus, le Président a annoncé que Genvia sera une des entreprises soutenues par l’IPCEI (projet d’intérêt commun européen) sur l’hydrogène à hauteur de 200 millions d’euros. « Je pense que vous avez ici une pépite d’avenir », a lancé le Président aux dirigeants et salariés de Cameron-Schlumberger et Genvia. « D’abord parce qu’avec l’hydrogène, vous aurez la possibilité d’assurer nos déplacements, de produire, d’avoir de l’énergie à bas carbone et donc, de réconcilier l’aventure industrielle, la croissance économique avec la décarbonation de nos économies et la bataille pour le climat », a-t-il conclu.

En réaction, France Hydrogène indique que « ces investissements vont permettre de redéployer des capacités industrielles sur le territoire national en faisant émerger des gigafactories avec l’objectif affiché de renforcer notre souveraineté technologique et énergétique ». Le président de l’association, Philippe Boucly, estime par ailleurs que « cette enveloppe supplémentaire doit servir à alimenter des coopérations industrielles et européennes » (les IPCEI).